Canadian Association for Supported Employment

Dans le quatrième épisode de la deuxième saison du balado Les forces au travail! nous parlons avec Joseph Giulione (membre du conseil d’administration de l’ACSE) et Marussia Paradis (coordonnatrice du projet MentorHabiletés Canada au Québec) des ressources qui sont offertes aux employeurs qui veulent embaucher des personnes en situation de handicap.
Ressources:
– l’ACSE
– MentorHabiletés Canada
ROSEPH
Emploi-Québec

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In the fourth episode in season two of the Abilities at Work podcast we feature the perspectives of Joseph Guilione (board member at CASE) and Marussia Paradis (program coordinator for the MentorAbility Canada project in Quebec) about what resources are available for employers seeking to hire individuals who experience disabilities.
Related resources:
CASE
MentorAbility Canada
ROSEPH
Emploi-Québec

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Transcription de l’épisode du podcast:

Mary Beshai: Bonjour et bienvenue encore une fois au balado Les forces au travail! Ce balado parle du soutien à l’emploi au Canada. Je suis l’animatrice de cet épisode, Mary Beshai – directrice de MentorHabiletés de l’Association canadienne de soutien à l’emploi. Merci de vous joindre à nous pour la deuxième saison de notre série de balados. Nous vous serions reconnaissants d’aimer, de vous abonner ou de partager ce balado. En sensibilisant les gens au thème du soutien à l’emploi, vous aidez notre réseau national de prestataires de services dédiés au soutien à l’emploi à améliorer l’intégration en emploi des Canadiens en situation de handicap. 

Dans cet l’épisode, nous parlons avec Joseph Giulione et Marussia Paradis des ressources qui sont offertes aux employeurs qui veulent embaucher des personnes en situation de handicap.    
 
Joseph soutient depuis plusieurs années les personnes en situation de handicap et travaille depuis 1984 à L’Arrimage, un service d’aide à l’emploi destiné aux personnes vivant avec un trouble de santé mentale. Il est président du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH), dont il est membre du conseil d’administration depuis 2006. Joseph collabore régulièrement avec des comités gouvernementaux, contribuant à élaborer des politiques qui visent à faciliter l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap. En tant qu’administrateur de l’ACSE, Joseph contribue à la fois par son expérience pratique, son expérience dans l’élaboration de politiques publiques et par sa connaissance des stratégies et programmes du gouvernement provincial en matière d’emploi et de handicap.  
Marussia a une très bonne expérience du soutien à l’emploi. Elle est agente de projets chez SPHERE et coordonnatrice du projet MentorHabiletés Canada au Québec.   

Nous avons commencé notre entretien en demandant à Joseph de nous parler des ressources qui sont mises à la disposition des employeurs qui veulent embaucher des personnes en situation de handicap. 

Joseph Giulione: Premièrement, quels genres de services sont offerts aux employeurs. Je vous dirais que de façon générale, le panier de services gouvernemental au niveau de l’aide au retour à l’emploi est assez bien nanti. À la fois il y a des programmes pour faciliter la formation, la mise à jour des connaissances, l’intégration en emploi, des programmes de soutien… subventions pour les personnes un petit peu plus éloignées, et il y a des programmes qui offrent du soutien à long terme pour faciliter l’intégration et le maintien en emploi à long terme. Donc, au niveau des personnes en situation de handicap, il y a quand même des personnes que leur situation… en fin de compte, ils pourraient faire affaire avec tous les services généraux parce que leurs limitations, si on veut, ne sont pas assez significatives pour avoir besoin d’accommodements ou quoi que ce soit au niveau du travail. Donc, par ça je veux dire que ce n’est à cause qu’une personne est en situation de handicap qu’elle a absolument besoin de faire affaire avec un service spécialisé d’emploi pour les personnes en situation de handicap. Je pense que c’est important que tout le monde réalise et reconnaisse que l’offre de services est toujours basée sur l’individu et ses besoins à lui. L’autre… pour dire ce qu’ils disent souvent ici au niveau d’Emploi-Québec, c’est le bon service… le bon individu… le bon candidat… le bon individu, le bon service pour le bon individu. Par ça, on peut dire toujours… que l’offre de services est toujours axée sur les besoins de la personne. Quand on regarde les services spécialisés, ce qui nous amène à avoir besoin des services spécialisés, d’un bord la grande majorité des services spécialisés ont 35-40 ans, sont nés vraiment de besoins terrain, et pourquoi? C’est parce que nous avons été créés parce que les services réguliers ne répondaient pas une partie de la population, et comme cette population a le droit au travail, on a créé des programmes spécialisés pour s’assurer que ces personnes-là puissent avoir accès à l’emploi. Notre rôle comme… on est spécialisé, ça veut dire qu’on a une meilleure connaissance des besoins, on a une meilleure capacité de faire des évaluations, et surtout on est aussi en mesure de déterminer c’est quoi les accommodements que la personne aura besoin dans son milieu pour réussir son intégration. Et donc le fait que nous on existe, ça vient enlever, si on veut, une partie du fardeau que l’employeur pourrait vivre, qui exemple aimerait bien embaucher quelqu’un en situation de handicap, il ne sait pas comment, quels genres d’accommodements. Il ne sait pas comment les mettre en place, il ne sait pas comment présenter la personne, si on veut, au niveau de son personnel, il ne sait pas comment aider le superviseur immédiat pour mettre en place l’intégration en emploi et faciliter les échanges. Des fois, ça peut être quelque chose… juste de mieux comprendre, des fois le monde aimerait bien poser une question mais ils ont peur de la poser. Donc comment on pose la bonne question, des fois c’est beaucoup plus élaboré… parce qu’on a besoin de faire des modifications au niveau, exemple du milieu de travail… lever une table de travail ou la baisser, permettre un travail debout, etc. Donc les accommodements c’est vraiment un travail qui doit être fait pour s’assurer que la personne qui entre dans son poste est capable de fonctionner à son maximum. Et donc, on a un rôle là-dedans. On a aussi un rôle de sensibilisation. On a un rôle au niveau de l’employeur. Des fois, le travail commence pendant que la personne est à l’école, donc c’est faire de la transition de l’école à la vie active. Des fois, c’est quelqu’un qui est dans des services de réadaptation, donc c’est faire la passerelle entre la réadaptation et le travail. On n’oublie jamais que nous on est des services d’emploi. Donc, tout le monde qui vient chez nous, c’est parce qu’ils ont un intérêt à aller travailler. Ils veulent aller travailler, donc c’est volontaire. Et plus important, ils ont les capacités d’aller travailler, c’est juste que pour une raison ou une autre, ils n’ont pas été capables de réaliser ce rêve-là. Donc, qu’est-ce qu’on fait? On met en place des choses pour s’assurer que la personne puisse avoir le soutien qu’elle a besoin. Le soutien peut être à long terme parce que les accommodements sont à long terme, peut-être que la personne a une maladie dégénérative qui fait qu’elle sera moins fonctionnelle avec le temps. Donc s’assurer que cet accompagnement est là pour que la personne préserve son emploi. Et des fois, c’est des services de pointe, juste pour faire de petits ajustements, mais de petits ajustements qui font la différence entre quelqu’un qui est embauché et quelqu’un qui ne l’est pas. Et naturellement, il y a tout un travail qui se fait autour de la sensibilisation parce qu’il y a encore beaucoup de… je dirais… de préjugés contre une clientèle et beaucoup de stigmatisation… qui pense que c’est une main-d’œuvre qui n’est pas vraiment qualifiée. Au contraire c’est une main-d’œuvre qui est qualifiée, même que c’est une main-d’œuvre qui devrait être appelée de plus en plus, parce qu’avec la pénurie de main-d’œuvre, c’est des personnes qui viennent offrir une solution au manque d’emploi et des problèmes d’emploi des employeurs. C’est quand même une population intéressante, et on voit qu’elles sont sous-exploitées malheureusement. Leur taux d’emploi, à mon avis, n’est vraiment pas assez élevé. Mais la chose que nous on voit, et d’expérience la chose qu’on voit chez nous, c’est que le monde intègre leur emploi, garde leur job. Beaucoup des employeurs qui embauchent nos clients nous rappellent parce qu’ils aimeraient en embaucher d’autres, et ils les voient vraiment comme des solutions à leurs problèmes. Et c’est comme tous les travailleurs, il y en a qui ont des difficultés, il y en a que ça va bien, il y en a qui aspirent à autre chose, donc ils vont changer en cours de route, il y en a d’autres qui sont… ils sont bien où ils sont. C’est une population comme les autres, c’est une main-d’œuvre comme les autres. Et donc, c’est juste une question des fois de mieux connaitre comment les aborder pour fructifier leur contribution au niveau du marché du travail. 

Mary Beshai: Nous avons également demandé à Marussia de nous parler des ressources offertes aux employeurs qui veulent embaucher des personnes en situation de handicap. 

Marussia Paradis: Lorsqu’un employeur veut embaucher une personne en situation de handicap, veut s’ouvrir à ce bassin de main-d’œuvre-là, plusieurs ressources existent. Et souvent, c’est un de nos défis de les faire connaitre ces ressources-là. Un employeur, disons, au Québec a accès à un regroupement qui est le Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées. Donc, il faut savoir que chaque région a ce service-là, et les employeurs peuvent avoir accès à un service spécialisé qui lui aide la main-d’œuvre en situation de handicap. Ils ont donc accès à de l’expertise, et ils ont aussi accès à différents outils, différentes mesures, disons, financières, par exemple avec Service-Québec et avec SPHERE. Ça peut être des soutiens pour s’assurer que l’intégration se passe bien, ça peut être des soutiens… des mesures par exemple pour aider au niveau de l’accessibilité des lieux, des professionnels et autres. Donc, l’employeur n’est jamais seul pour intégrer une personne en situation de handicap. Petite parenthèse, c’est pas toutes les personnes en situation de handicap qui ont besoin de soutien, mais s’il y a un besoin ou qu’il a besoin de se sentir outillé, il existe différents services, donc le ROSEPH, Service-Québec et SPHERE. Ils ne sont pas seuls les employeurs. D’autre part, et plus que les années avancent, plus que j’observe qu’il y a de plus en plus d’outils… parce que souvent les employeurs disent : ce n’est pas une question de temps, ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de connaissances, donc sachez qu’il y a des ressources au Québec, mais il y a également, si vous allez sur le site Internet de l’Association canadienne du soutien à l’emploi, une banque d’informations, d’outils, que ce soit pour les ressources humaines, que ce soit pour les directeurs d’usine, les trucs de sensibilisation, les trucs de formation, et aussi il existe parfois des webinaires, des formations en ligne. Donc, l’employeur a accès à ces mesures-là, il peut toujours s’y référer et appeler, parler avec quelqu’un pour en discuter. 

Mary Beshai: Joseph Giulione et Marussia Paradis, merci d’avoir pris le temps de nous faire part de vos réflexions sur les ressources qui existent pour les employeurs qui veulent embaucher des personnes en situation de handicap. 
 
Nous vous invitons à aimer, à vous abonner et à partager le balado Les Forces au travail. Aidez-nous à mieux faire connaitre les capacités de travail des Canadiens en situation de handicap et à faire en sorte que chacun ait une chance égale d’être embauché et de réaliser son potentiel. Vous écoutez Les Forces au travail

Podcast episode transcription:

Mary Beshai: 
Hello and welcome once again to Abilities at Work! This is Canada’s supported employment podcast. I’m your host for this episode, Mary Beshai – MentorAbility Canada Director at the Canadian Association for Supported Employment. Thank you for joining us for the second season of the podcast series. We ask that you like, subscribe, share this podcast. By bringing awareness to the topic of supported employment, you help our national network of supported employment service providers deliver increased employment inclusion for Canadians who experience disabilities. 

On today’s episode we discuss what resources are available for employers seeking to hire individuals who experience disabilities with Joseph Guilione and Marussia Paradis.  
Joseph has many years of experience supporting people who expe disabilities and has worked at L’Arrimage, a supported employment service for people living with mental illness, since 1984. He is the current president for the Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH), and has served on their board of directors since 2006. Joseph consults regularly with government committees, helping to shape policies to facilitate employment integration for people with disabilities. Joseph brings a combination of practical experience, public policy development and insight on the provincial government’s strategies and programs on employment and disability to his position as a CASE board director. 
Marussia also has significant supported employment experience. She serves as Agente de projet at SPHERE and program coordinator for the MentorAbility Canada project in Quebec.  

We started our conversation by asking Joseph what resources are available for employers seeking to hire individuals who experience disabilities. 

Joseph Giulione: There are programs to help with the training of staff, with the updating of knowledge, with employment integration, a variety of support programs, financial subsidies for people who are a little further away from the labour market, and there are programs offering long-term support to facilitate long-term employment integration and retention.  
When it comes to individuals who experience disabilities, many of them do not have significant limitations and require few – if any – accommodations to integrate in the work environment.  
By that I mean that a person experiencing disability does not necessarily mean that they absolutely need specialized resources and approaches to employment integration.  
I think it’s important that everyone realizes and understands the service offers are always based on the individual and their needs.  
The other thing is… to repeat what we say here at Emploi-Québec: the right service for the right individual. We say that the service offer is always focused on the needs of the person.  
This brings us to the need for specialized services. The vast majority of specialized services are 35-40 years old; they’re grassroots organizations born out of a need in the field. We have been created because regular services weren’t responding to a segment of the population and, given that this population has the right to work, specialised programmes have been created to ensure that individuals who experience disabilities can access employment.  
Given our specialization, we have a better understanding of the clients’ needs, we are more capable to make evaluations and, above all, we are also able to determine what accommodations the person will need in their workplace in order to experience a successful integration. We are able to support employers who would like to hire individuals who experience disabilities, but don’t know what kind of accommodations are needed, how to set them up, how to introduce the person to the staff [in terms of what to disclose and when], how to help the immediate supervisor set up job integration and facilitate the interpersonal interactions. Sometimes, it’s just a matter of better understanding of how to ask questions that one is scared to ask. The right question may need to be customized based on the workplace, whether for example a work table needs to be lifted or lowered for the worker, whether the person can stand for extended periods of time or not, etc.  
Accommodation is important, as it ensures that the person starting a job can perform at their maximum. As such, we – as supported employment service providers – have a role to play.  
We also have the role of raising awareness with employers [about the capabilities of individuals who experience disability].  
Sometimes our work begins while the person is in school and we support the transition from school into the work. Other times, our work is for someone who is undergoing rehabilitation services; it’s about them going from rehabilitation to work. We never forget that our main focus is offering employment services. Everyone who comes to us, come through our doors [in person or online] because they have an interest in going to work. They want to go to work, so it’s voluntary. And, most importantly, they have the ability to go work but, for one reason or another, they haven’t been able to secure employment.  
We set up resources and supports to ensure the person can receive the support they need, whether it’s short or long-term (e.g., if person has a degenerative disease and they will be less functional over time). So, ensuring the support is available means the person can [secure and] keep their job. On occasion, support services may only be small adjustments, but small adjustments can mean the difference between someone being hired and someone not being hired. And, of course, we do a lot of work to raise awareness, because there’s still a lot of prejudice and misinformation regarding individuals who experience disabilities… many people think that this segment of our workforce isn’t qualified. On the contrary, individuals who experience disabilities are qualified. They make up a segment of our workforce that should be called upon more and more; businesses are facing workforce shortages and individuals who experience disabilities are able to deliver against the employers’ work requirements. This is a great component of our population, one that is underutilized unfortunately… The employment rate of individuals who experience disabilities is not as high as it should be, but our experience shows that when someone gets a job, they keep their job.  
Many of the employers who hire our clients call us back because they would like to hire more, and they really see them as solutions to their business problems. Just like all other workers, some will face greater difficulties to integrate into the work environment while others will hit the ground running, other will realize that they’d like to pursue some other type of work so they switch along the way, and there are others who realize that they enjoy the work they are doing. Individuals who experience disabilities are a segment of our population just like any other, with the ability to work just like any other. As such, it’s just a matter of knowing how to best approach individuals who experience disabilities in order to leverage their contribution in the workplace. 

Mary Beshai: We also asked Marussia what resources are available for employers seeking to hire individuals who experience disabilities. 

Marussia Paradis: When an employer wants to hire an individual who experiences disabilities (becomes open to this labour force), many resources exist. One of our challenges is to make them aware of the resources available.  
An employer, based in – let’s say – Québec, has access to ROSEPH (Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées). It’s good to know each region has this kind of [supported employment] service, and employers can have access to a specialized service that assists the segment of the labour force that experiences disabilities.  
Employers have access to the expertise of supported employment advisors, and they also have access to different tools, initiatives, some financial resources… for example with Service-Quebec and SPHERE. This support can ensure that the new hire’s job integration goes smoothly, it can be initiatives to help in terms of site accessibility, it can involve various external experts as well. The employer is never alone when they’re integrating an individual who experiences disabilities into their workforce, when they use a supported employment service provider.  
As an aside, not every person who experiences disabilities needs support, but if the need arises or if they need to feel better equipped different services do exist, such as ROSEPH, Service-Quebec and SPHERE. Employers are not alone.  
Over the years, I notice more and more resources become available. Employers often say: it’s not a question of time or money, it’s a question of knowledge. There are resources in Quebec and, if you go to the Internet site of the Canadian Association for Supported Employment, there’s plenty of Canada-wide information, tools for human resources and for managers, tips for raising awareness, training tips, as well as webinars and online training sessions. Employers have access to many initiatives. They can always refer to them and/or call us to get more details. 

Mary Beshai: Joseph Guilione and Marussia Paradis, thank you for taking the time to share your thoughts on what resources are available for employers seeking to hire individuals who experience disabilities.  
 
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